Les femmes travaillant dans la construction mettent leur sécurité en danger avec des équipements de protection conçus pour les hommes

Apr 30, 2024

Jessica Kutz

Journaliste genre, climat et durabilité

Publié

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Lorsque Brianna Ernst arrive sur un chantier, elle est déjà une anomalie : c'est une femme qui travaille dans le secteur de la construction, un domaine dominé par les hommes. Mais l’équipement de protection qu’elle doit porter au travail la distingue encore plus.

En tant que géologue dans une société d'ingénierie de la banlieue de Chicago, la majeure partie de son travail consiste à superviser des études de sol pour de grands projets, ce qui implique des visites sur le terrain de chantiers de construction, où son entreprise fore entre 50 et 100 pieds de profondeur pour mieux comprendre les conditions. composition du sol.

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Ernst travaille actuellement sur des sous-stations électriques, ce qui signifie qu'elle doit porter un équipement de sécurité ignifuge. Parce qu'il y a si peu de femmes dans ce secteur d'activité, il était difficile pour son entreprise de trouver un équipement ignifuge qui lui convienne. Au début, ils lui ont donné des pantalons pour hommes et quelques chemises pour hommes.

«J'ai une très petite silhouette», dit-elle. "Je porte des petites tailles pour hommes, mais elles restent énormes."

Le résultat est que les vêtements destinés à la protéger ne font pas bien leur travail : ses manches trop longues pourraient se coincer dans les machines, ce qui constitue un danger dangereux sur le chantier. Comme elle occupe un poste de supervision, l'aspect sécurité ne dérange pas autant Ernst. Mais les équipements de protection individuelle (EPI) mal ajustés nuisent à sa confiance dans un domaine où elle doit déjà faire ses preuves plus que ses pairs.

"Je me présente sur ce site client avec des vêtements trop grands pour moi, et c'est plutôt embarrassant", a-t-elle déclaré. «Je ressemble à cette petite fille qui n'a pas sa place. Je ne porte même pas de vêtements qui me vont.

Les métiers de la construction constituent déjà un secteur difficile pour les femmes et les personnes LGBTQ+ en raison de problèmes persistants de sexisme et de discrimination. Seulement 4 pour cent des travailleurs des métiers de la construction sont des femmes, et ceux qui restent dans le domaine trouvent souvent frustrant le manque d’EPI adapté à leur corps – et encore un autre obstacle qu’ils doivent surmonter pour faire leur travail.

L’équipement de protection individuelle – des casques aux bottes à embout d’acier, en passant par les harnais de sécurité, les respirateurs et les gilets – a un objectif principal : assurer la sécurité des travailleurs sur les chantiers. Les équipements lourds, l'exposition à des produits chimiques, le travail avec des matériaux lourds comme l'acier et le bois, ainsi que certains travaux comme le soudage ou les travaux électriques exposent les employés à un risque important de blessure.

En 2022, les domaines de la construction et de l'extraction ont le deuxième plus grand nombre de décès sur le lieu de travail dans le pays, avec 951 décès, selon le Bureau of Labor Statistics. Le BLS a également signalé 21 400 blessures non mortelles dues à des chutes, des glissades et des trébuchements en 2020.

Le problème varie dans l'industrie de la construction, les femmes de tous les métiers (fabricantes de métaux, soudeuses ou électriciennes, charpentières et techniciennes en alarme incendie) étant confrontées à des problèmes avec leur EPI qui ne s'ajuste pas correctement en raison de leur taille ou de leur type de corps et s'exposent à un risque accru. risque de se blesser au travail.

Lorsque The 19th a demandé aux femmes et aux personnes LGBTQ+ quelles étaient leurs expériences avec les EPI sur le terrain, plusieurs équipements revenaient sans cesse : des harnais de chute mal ajustés, des gilets de sécurité haute visibilité trop grands et des équipements comme des gants n'étant que des gants. stocké en grandes et très grandes tailles.

Parfois, les EPI destinés aux femmes de métier peuvent également leur donner l’impression de se démarquer encore plus. Rachel Martino, une métallurgiste basée à Baltimore, a déclaré qu'elle avait du mal à trouver des gants suffisamment petits pour ses mains. Une étudiante dans un atelier de métallurgie où elle travaille a récemment tenté de lui être utile en lui montrant un site Web proposant des options pour femmes. Tout était rose.

"C'était un peu décourageant dans ce cas, car c'est particulièrement vrai dans mon travail de fabrication, je ne veux pas attirer l'attention sur le fait que je suis déjà une très petite femme", a-t-elle déclaré. "Je ne ressens pas non plus le besoin de porter des gants roses."